la Chronique
J’ai adoré travailler les statuts de la FPGT !
Rien de plus rébarbatifs qu’un règlement intérieur et des statuts pourtant, mais ce soir, j’ai de la joie. Nous venons de terminer une version suffisamment aboutie pour être viable. Elle décrit les
relations d’un monde dans lequel j’ai envie de vivre.
En agissant sur l’environnement, nous créons les conditions d’une autopoïèse créative.
L’autopoïese, c’est cette observation que nous sommes créés par notre environnement en même temps que nous le créons. L’environnement qui se crée à la FPGT et dont nous prenons
acte peut favoriser le bien-être de ses membres.
Le cadre de gouvernance partagée que nous décrivons dans ces statuts favorisera cette
liberté d’être qui est centrale pour nous, gestaltistes : laisser la vibration de chacun·e
s’exprimer au maximum dans ce qu’il fait. Tant qu’il ne bride pas les autres. Tout en restant
en lien avec le collectif.
C’est je crois l’art de vivre gestaltiste que nous voyons prendre forme dans le fonctionnement de la fédération.
Et cerise sur le gâteau, nous avons inventé un processus créatif hyper technique pour écrire ces
statuts en lien avec tous les adhérents intéressés. En congruence avec l’élan de coopération.
Ce qui m’a plu au-delà de la technicité ? L’humanité qui circulait. L’ambiance.
Quatre nanas convaincues que la fédération en a besoin, qu’il faut le faire, et qui voulaient se
débarrasser le mieux possible de cette tâche.
Nous nous sommes appliquées les principes que nous écrivions. Avec pas mal de laxisme
j’avoue. Ça dérivait, on parlait n’importe comment, jusqu’à ce que l’une de nous nous rappelle à
notre œuvre, et que l’on se discipline tranquillement autour de ce que nous avions à faire et
de nos processus.
Humainement, il y a eu des moments courts mais intenses de tension, qu’on a dépassés en prenant le temps d’exprimer nos vécus intérieurs, avec transparence, humilité, et ce côté cash de la vraie vie qui pique un peu. Moments que nous avons prolongés par une promenade intégrative au milieu des étangs.
Il y a eu aussi des temps de convivialité, des balades, de bons repas, des moment de franches ronchonneries, de la légèreté, des blagues à vingt centimes. C’était ressourçant.
Nous avons vécu une équipe à énergie positive.
Il y a le plaisir du résultat. Nous avons l’impression d’avoir réussi à repérer l’essentiel de la
gouvernance partagée pour des gestaltistes, ce sur quoi nous ne devons pas lâcher, (une
subversive liberté d’être) et la chair autour, qui peut prendre diverses formes.
Dans cette alliance de la satisfaction personnelle et de la construction d’un environnement
de travail sain, j’ai l’impression de réunir mes deux métiers de GT et de GPO (gestalt-thérapie et gestalt pour les organisations).
Notre processus fait que notre travail part maintenant à la rencontre des adhérents que cela
intéresse. Pas d’obligation, seul·es celleux qui le souhaitent le commenteront. C’est un peu le
principe de cette liberté. On recherche l’enthousiasme. Et nous améliorerons notre version
puis on l’entérinera au Cercle d’Orientation d’avril…
Parce qu’il faut bien bosser un peu pour avoir prétexte à fonctionner ensemble !
Rose JL Christin
À Dire n° 6 - Automne 2023 - Sommaire
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